Le scan est un manga, mais sur internet ! Les mangas ne se trouvent que dans leur pays d’origine et sont difficiles à exporter. Ainsi, il n’est pas possible de publier les chapitres directement sur papier. Mais, impatient pour la version originale, des fans optent pour du scan illégal.
La définition de scantrad
Scantrad signifie « Traductions de scans ». Dadakai est le nom du groupe qui a créé ce concept en 1977. Sans l’autorisation officielle de l’auteur, des fans effectuent la traduction des mangas en plusieurs langues. Aussi, ces amateurs vont éditer, numériser et partager les mangas dans différents sites web. À part Internet, des fichiers contenant des images sont également disponibles à télécharger. L’enjeu dans le scantrad est de repérer la bonne typographie. La qualité de la typographie doit mettre de la cohérence dans la transmission des paroles et des pensées. Le scantrad donne aux lecteurs un service plus satisfaisant que la vraie version. Cette pratique offre une large opportunité pour les utilisateurs.
C’est ainsi qu’elle devient une pratique illégale, mais qui rencontre beaucoup de succès. Dans le monde numérique, il s’agit littéralement d’un piratage et donc sanctionnable. C’est un phénomène qui fait sens contraire aux lois juridiques. Effectivement, les droits d’auteur et d’informatiques ne sont pas respectés.
Les raisons du succès du scantrad
Premièrement, les scans illégaux permettent aux fans de comprendre les conversations dans le manga. Notons que les seules langues disponibles sont l’anglais et l’espagnol. Pour ceux qui ne maîtrisent pas ces langues, la lecture de la bande dessinée sera difficile. Pour le cas des Français, la langue française n’est pas légale dans les versions originales. Par conséquent, les fans du manga vont se pencher sur du scantrad pour briser la barrière des langues. Deuxièmement, les scans illégaux réduisent le temps d’attente de la sortie de la version originale. Alors qu’avec la version pirate, les mangas sont déjà disponibles dès le vendredi.
Par ailleurs, les personnes qui n’optent pas pour le scantrad devraient subir les conséquences des fuites des scans. Ils vont endurer les « spoils » à droite à gauche. Cela les incite à ne pas quitter la communauté des scantradeurs puisqu’ils ne veulent pas rater les nouveautés. Les fans reconnaissent l’importance à la participation des débats. Alors, malgré l’illégalité de cette pratique, ils restent. Au niveau du site de la sortie officielle, les fans n’évoquent aucune appréciation. La page est bien connue pour sa mauvaise qualité, ce qui n’est pas du tout agréable. Celui-ci rencontre souvent des bugs avec des services peu satisfaisants. Mais encore, le défilement est lent et rend le texte difficile à lire. Ainsi, le scantrad offre la meilleure utilisation que le site officiel prive.
La question est de savoir si le scantrad est finalement un problème ou une solution. À cause des multiples difficultés citées ci-dessus, les fans du manga préfèrent s’engager dans le scantrad. Ceci n’empêche pas de réaliser l’injustice que les auteurs des œuvres traversent actuellement.